🌄🏖🏔OH WANDERUST⛺️🏜
Laissez-moi vous parler d’un sujet que je connais bien, un sujet qui me tient à cœur : le “syndrome” du Wanderlust.
Le mot Wanderlust vient de l’allemand “wandern” (randonner) et “lust” (un désir très fort), “un désir très fort de randonner” que petit à petit nous avons modifié pour “un désir très fort de voyager” : nous sommes ici mais notre esprit se trouve sur une montagne entourée de lacs enneigés, dans une forêt amazonienne, en train de bronzer sur un rocher perdu dans l’océan, dans une ville où nous ne comprenons pas les écritures de la rue, entourés de personnes avec une couleur de peau ou des traits différents aux nôtres… Nous sommes ici mais notre esprit est en voyage.
Mais en voyage… comment ? Les voyages du Wanderlust ne sont pas du tout des vacances “relax”, “club-med”, restau tous les jours et mojitos sur la plage (même si parfois ce dernier peut bien en faire partie).
C’est plutôt partir à la découverte de nouveaux mondes tel des aventuriers du XVème siècle.
Nous partons souvent sans destination fixe, sans savoir où le vent va nous amener.
C’est un besoin de nouveauté, d’en prendre plein les yeux, de s’émerveiller, de se surprendre et surtout d’apprendre.
Avec le Wanderlust, le voyage devient un mode de vie.
Quand nous sommes en voyage, nous nous voyons confrontés à des défis et des nouveautés constamment, puisque nous restons rarement assez longtemps dans un même endroit pour que cela devienne du “déjà vu”.
Nos yeux, nos papilles, notre nez… tout notre corps doit s’adapter et apprendre à apprécier ce que l’environnement du moment a à nous offrir.
Nous nous enrichissons en tant que personnes, nous ouvrons notre esprit à d’autres façons de voir et comprendre le monde et nous cultivons la curiosité saine avec laquelle nous découvrions le monde quand nous étions petits.
Quand nous sommes en voyage nous ne pouvons pas rester statiques, nous passons de la chenille au papillon plusieurs fois et en continu, nous apprenons, nous nous adaptons, nous nous mettons au défi, nous trouvons notre force intérieure, nous nous connectons avec notre essentiel… et parfois nous nous trompons, nous tombons et nous nous blessons aussi.
En voyage, comme dans la vie, la phrase “No Pain, No Gain” (“Pas de Douleur, Pas de Gain” – petit clin d’oeil à ma copine Daya) prend tout son sens.
Psychologiquement, le Wanderlust peut être signe d’un désir intense de se développer personnellement via l’expérience de l’inconnu, via la confrontation de défis imprévus, via la découverte de cultures, modes de vie et comportements radicalement différents aux nôtres.
Certaines personnes croient que le Wanderlust peut aussi signaler un désir de fuite, plutôt que de découverte, un désir de s’éloigner de quelque chose qui nous fait du mal plutôt que de se rapprocher de quelque chose qui nous fait du bien.
Partir loin de certaines personnes ou situations personnelles, laisser la peur, la culpabilité ou la honte derrière nous pour repartir de zéro… Parfois ce n’est qu’en prenant du recul que nous arrivons à y voir plus clair (n’est-ce pas ?)
Pour moi, le début de mon Wanderlust était a mi-chemin entre la fuite et le vrai plaisir de la découverte.
Je me suis retrouvée plusieurs fois à rater le moment présent pour être en train de planifier le prochain pays, la prochaine découverte, le prochain bénévolat, la prochaine étape de mon voyage.
J’agissais parfois comme si j’avais une liste d’endroits à voir ou des choses à faire et que je devais cocher avant de passer au suivant.
Jusqu’à que petit à petit j’ai commencé à me calmer, à écouter mes peurs et mes vrais désirs.
Je me suis reconnectée avec moi-même avec légèreté, avec l’aide du soleil et de l’air frais avec lequel je remplissais enfin mes poumons.
Souvent j’avais l’impression d’être restée bien longtemps sans souffle !
En voyage, j’ai réussi à m’aligner : j’ai réussi à sentir que mon corps, mon mental et mon esprit allaient tous dans le même sens et que j’étais exactement la ou il fallait que je sois.
Je me suis laissé séduire par la beauté des endroits et des personnes que je rencontrais… Parfois en laissant le temps s’écouler dans un endroit découvert par pur hasard, souvent en oubliant le plan établi auparavant et en me laissant guider par mon instinct.
Mon Wanderlust à fait que je devienne la personne que je suis aujourd’hui (Voici ma petite biographie : https://francescaortiga.com/petite-biographie/).
La destination devient moins importante avec le Wanderlust, c’est plutôt une excuse pour pouvoir sentir le plaisir et l’excitation du voyage : pour nous, le bonheur se trouve dans la salle d’attente du bonheur.
Certains experts disent que le Wanderlust n’est-ce pas qu’une mode actuelle, mais qu’il se trouve en fait dans nos gènes : le gen DRD4-7r (un récepteur de dopamine, hormone liée au plaisir et l’excitation) qu’ils appellent le “Gen du Wanderlust” curieusement associé aussi au TDAH dans une certaine mesure, et trouvé surtout dans des populations émigrées loin de nos origines africaines.
Selon David Dobbs (enquêteur du National Geographic) ce gène rend les gens plus susceptibles de prendre des risques, d’explorer de nouveaux lieux / idées / aliments / relations / drogues / opportunités sexuelles…
Ils accueillent le mouvement, le changement et l’aventure de façon générale.
Ils peuvent faire en sorte que pratiquement tout contribue à leur croissance personnelle, et cela est un grand atout pour la vie.
“Je voyage non pas pour aller quelque part, mais pour aller. Je voyage pour le voyage. L’important, c’est de bouger” Robert Louis Stevenson