😰😴💃DEMAIN JE LE FAIS, PROMIS !🙄😲😱
Avez vous déjà pensé « Oh c’est bon, je le ferai la semaine prochaine… », « Je commence juste après… », « T’inquiète, j’ai le temps… », « Je n’ai pas le temps en ce moment… » ou « Oh, ce n’est pas si important… » ?
Laissez-moi vous parler aujourd’hui de la PROCRASTINATION.
Un mot assez bizarre pour quelque chose que nous faisons assez couramment (du moins moi-même, et je pense beaucoup d’entre nous).
Il peut y avoir des procrastinations assez inoffensives, du genre à laisser la tâche la moins préférée pour le vendredi après-midi ou devoir absolument regarder Facebook avec une tasse de café avant de se mettre au travail le matin, mais en général, la procrastination est l’un des plus gros obstacles à la productivité, affectant aussi l’estime de soi et perpétuant des pics de stress en continu dans notre quotidien.
Ce n’est pas un problème si nous arrivons en retard au travail un jour, mais si tous les jours nous procrastinons le moment de sortir du lit et s’apprêter à sortir, si tous les jours nous sentons l’adrénaline et le stress monter quand nous regardons l’heure, si tous les jours nous conduisons trop vite pour essayer d’arriver à temps… Les conséquences peuvent être néfastes.
Il y a beaucoup d’idées fausses sur ce qui cause la procrastination.
La sagesse conventionnelle désigne comme source de procrastination la paresse, le manque de volonté ou une gestion du temps médiocre, et c’est ce que je pensais être mon problème pendant toute ma jeunesse.
Que ce soit quand j’avais un examen à préparer pour le lendemain ou un mémoire à peine commencé à rendre 2 jours plus tard, je me trouvais souvent éveillée au milieu de la nuit en train de lire des articles sur les méditations d’Osho, de regarder des photos de plages paradisiaques, des vidéos Youtube de chats ninjas ou des interviews de Hugh Jackman… tout sauf la tâche que j’avais à faire.
Et qu’en est-il de ces tâches sans date limite pour nous remonter le niveau de stress et nous pousser à agir ?
Mes amis entrepreneurs savent de quoi je leur parle, ainsi que les gens qui repoussent leur reprise du sport, l’arrêt du tabac ou le début de leur régime… Ou ceux qui ne trouvent jamais le moment de répondre aux messages de leurs amis ou d’appeler leur grand-mère.
Dans ces cas, la procrastination peut être maintenue indéfiniment dans le temps, jusqu’à qu’il soit trop tard pour réparer les dégâts.
Les chercheurs estiment que 20% des adultes sont des procrastinateurs chroniques ! Ils sont aussi d’ailleurs plus souvent au chômage et ont des salaires plus bas en moyenne.
Mais qu’est-ce qui nous fait procrastiner alors ? Pourquoi la tentation est-elle si grande, même lorsque nous savons que nous allons nous sentir satisfaits et soulagés en accomplissant la tâche ; et anxieux et stressés si nous ne le faisons pas ?
Le discours actuel dit que la procrastination est liée à notre cerveau émotionnel.
Il s’agit d’un mécanisme d’adaptation pour tenter d’éviter l’anxiété suscitée par une tâche désagréable ou par la peur de l’échec.
Nous nous focalisons sur des activités qui nous aident à nous distraire et calmer notre anxiété, comme consulter Facebook ou faire une sieste. En évitant les tâches intimidantes et accablantes et en nous concentrant sur quelque chose de moins stressant, nous soulageons temporairement notre cerveau, nous respirons.
Le problème, c’est que la procrastination n’est qu’un pansement temporaire.
Les procrastinateurs vont se sentir encore plus mal plus tard, quand ils devront faire face à un manque de délai, un effort précipité de dernière minute, un manque de sommeil et une qualité de travail réduite. C’est comme un auto-sabotage, en quelque sorte.
Souvent, quand nous procrastinons, nous nous voyons envahis par des pensées négatives sur nous-mêmes : « Pourquoi ne suis-je pas capable de faire ce que j’ai à faire ? » ou «Pourquoi dois-je toujours m’infliger cette souffrance ? » « Je devrais être plus responsable, plus ponctuel, plus performant… Je devrais être une meilleure personne » « Je suis bon à rien »… Facile de voir comment cela affecte notre estime de soi.
Beaucoup disent que la procrastination peut être guérie avec de l’auto-discipline, mais pour moi dire ça c’est comme dire à un dépressif de juste retrouver le moral, ou à quelqu’un qui essaye d’arrêter de fumer de juste arrêter, même si nous ne sommes pas tous des procrastinateurs chroniques et que l’auto-discipline peut marcher pour certaines personnes dans certains moments.
C’est prouvé que les émotions négatives peuvent faire échouer les tentatives de maîtrise de soi, alors une plus grande tolérance aux émotions désagréables pourrait être la solution à la procrastination.
Dans le prochain post, je vous écrirai des exercices pratiques à faire pour apprendre à laisser la procrastination de côté.
Pour aujourd’hui, je vous laisse avec un Ted Talk où Tim Urban explique le processus de procrastination d’une façon simple et rigolote.
